La France en deux : entre presse dreyfusarde et antidreyfusarde

Rapide présentation du milieu journalistique de l'époque

 

La presse antidreyfusarde s'impose très majoritairement de 1894 à 1897. Un des journaux emblématiques de l'acharnement antisémite de cette presse est La France Libre, dirigée par Drumont, dont les propos eurent au moins le mérite d'être à l'origine de l'engagement de Zola dans L' Affaire. En outre, d'autres journaux comme L'intrensigeant ou la Croix, ont repris à leur compte et diffusé largement les idées antidryfusardes.

A partir de 1897, et en fait à partir de l'engagement de Zola dans l'Affaire, la presse Dreyfusarde se développe véritablement. D'abord, c'est le Figaro, qui accueille dans ses pages les premiers articles de Zola. Parallelement, L'Aurore, le journal de Clemenceau, et même la Petite République du socialiste réformiste, Jaurès, s'engagent du côté Dreyfusard. C'est toutefois L'Aurore qui, après la publication de J'accuse dans ses colonnes, mène le plus une véritable lutte pour la révision du procès Dreyfus.