A.Les moyens de la presse non-officielle.

Durant les premières semaines de l'occupation allemande,les façons de procéder des rédacteurs d'articles clandestins furent très limitées.En effet les résistants,au nombre de quelques centaines,sont très désorganisés et il n'est pas aisé de distribuer des tracts.Les dactylographes doivent écrire seuls et les informations véritablent sont souvent difficiles à percer.La distribution des ouvrages de propagande doit s'effectuer la nuit et le risque est très important car la gestapo est souvent présente.Les polycopies doivent être effectuées chez des particulier,ce qui nécessite l 'acquisition du matériel nécessaire.Ainsi,Edmond Michelet faisait les siennes chez un ami après avoir rédigé la page célèbre de Péguy.Lorsque le matériel dactylographie n'est pas opérationnel,les résistants doivent écrire et recopier à la main les textes.Une des méthodes employées était d'inciter à recopier et à rediffuser les tracts d'une part pour atténuer la masse de travail des rédacteurs et d'autre part pour brouiller les pistes.Cependant dans le courant d'octobre1940,les premiers journaux parurent souvent grâce à l'association de plusieurs personnages dits hauts placés comme l'ethnologue Boris Vildé ou le général de l'armée de l'air Crochet.Outre les grandes difficultées matérielles et politiques il existe des problèmes particuliers nés de l'incertitude et de l'isolement comme les transmissions souvent hasardeuses de la radio anglaise et la rareté des possibilités de communication entre les membres des organisations clandestines.

Lors de l'élaboration du journal : " Résistance ",les rédacteurs procédaient de la manière suivante :Vildé passait au début de l 'après-midi,apportait la matière première,journaux anglais,américains,suisses.Ils travaillaient jusqu 'au soir .Les manuscrits s'en allaient par des intermédiaires vers des destinations inconnues.Les propos tenus dans les journaux de propagandes visaient bien sur à saisir son public afin de recruter des résistants.

L'objet des articles et des bulletins étaient l'orgueuil national français blessé,et le fait que la lutte commençait seulement.Le gouvernement de Vichy et Pétain étaient particulièrement critiqués et considérés comme traitres ainsi que tous les collaborateurs.Les ouvrages servaient également à informer les français de la situation militaire de l'Allemagne et des alliés ainsi que de la situation extérieure,des données qui seraient censurer dans les journaux officiels.

Cependant les informations contenues par ces textes dactylographiés ainsi que les sévères jugements portés contre les allemands conduisirent à de nombreuses éxécutions.La gestapo arrêta 10 membres de l'organisation publiant " Résistance " qui furent condamnés à mort le 17 février 1942.Parallèlement à ces arrêts,de nombreuses organisations clandestines d'impression et de diffusion de tracts communistes furent détruites.

Pour permettre une meilleure impression des tracts et des journaux,de nombreux vols de machine à écrire eurent lieu,les instruments recherchés étaient des " rotaprints " allemandes très performantes.

Durant la seconde partie de l'occupation,les moyens de la presse clandestine furent plus conséquents en raison du plus grand nombre d'adhérants et des institutions de presse secrètes établies