Les français,au mois de juin 1940,sont sous le choc d'une défaite particulièrement fulgurantes,eux les " vainqueurs de Verdun ".Peu nombreux sont ceux qui ont entendu l'appel de De Gaulle,le 18 juin. La première tentative de résistance feuilliste fut entreprise par Edmont Michelet,le 17 juin,le texte distribué dans les boites aux lettres. Suit alors " conseils à l'occuppé ",sous forme de fascicule ,rédigé en juillet 1940 et paru en août de Jean Texcier.Des extraits en furent cités à la BBC par Schumann. J.Texcier publiera plus tard une nouvelle brochure : " Notre combat ",dont le ton est plus violent ;l'auteur entend répondre à la campagne dirigée par la presse contre l'Angleterre.Les " français libres de France ", forment une des premières organisations résistantes au niveau de la presse,régie par Claude Aveline,Jean Cassou,Marcel Abraham qui apparaît en 1940.On note également des initiatives isolées,comme des tracts anonymes distribués place Saint-Michel pour appeler les étudiants à manifester aux Champs-Elysées le 11 novembre 1940.Le 6 septembre 1940,le général de l'armée de l'air Crochet,lance un appel en faveur de la Résistance,mais ayant eu l'audace de signer de son nom,il sera incarcéré par la police française.A Paris,Robert d'Harcourt édite clandestinement un message qu'il intitule " Dignité française " à la fin septembre qui fut distribué par des étudiants.Si en automne et en hivers 1940,il n'y a pas vraiment de mouvement organisé,au début de l'année 1941,les petits groupes initiaux se renforcent et une unité se créée.Ainsi " Vichy fait la guerre ",tract rédigé par Jean Cassou dans lequel il est question de français collaborateurs qui ont tirés sur d'autres français est édit à plusieurs milliers d'exemplaires.Le premier journal élaboré par Raymond Deiss est nommé " Pantagruel ",et est en fait un bulletin d'informations concernant la situation alliée.R.Deiss,fidèle compatriote,sera hélas arrété en octobre 1941 et éxécuté en 1943,16 numéros de son journal avaient paru.

Paru en octobre également, " France libre ",devenu " Arc " à partir du n° 8,est un bulletin dans le meme esprit que " Pantagruel ",publié par Probus Corréard.Ses rédacteurs,Gaston Tessier,le pasteur Durrlemann et le colonel Roux,forment ensemble une symbolique " union sacrée ".Des iniatives plus importantes sont prises par les socialistes Jean Lebras,Augustin Laurent et Van Wolput lors de la parution de " l'homme libre ",un journal périodique d'une douzaine de pages.Celui-ci appelle ceux qui ne s'avouent pas vaincus à lutter contre la dictature de Pétain-Laval.D'autres journaux plus ou moins similaires paraissaient à la meme époque,on note " Alsace ", "journal libre ", " Liberté " ou encore "Combat ".

L'année 1940 ne s'achève pas sans que se réalise l'un des plus importants journaux clandestins français de la seconde guerre mondiale : " Résistance ".Ce journal fut élaboré par les écrivains Jean Cassou et Claude Aveline.Beaucoup d'autres membres participèrent à cet ouvrage malheureusement la plupart d'entre eux tombèrent dans les filets nazis.

A parir de 1942,les journaux dépendent de plus en plus de partis comme " la Voix du Nord et du Pas-de-Calais ",rédigé par un socialiste.Le résultat de cette propagande est telle que 100000 mineurs vont se mettre plusieurs jours en grève,la première grève de l'occupation.

Les communistes,quant à eux,multiplient leurs publications malgré que nombre de leurs organisations furent arrêtées par les allemands.En Février 1941,Georges Politzer,Jacques Solomon et Jacques Decour ont sorti une revue destinée aux milieux intellectuels : " la Pensée libre " traitant du pacte soviético-allemand et revendicant les droits salariaux du patronnat.

Durant l'année 1942,les propos sont de plus en plus violent,notament dans les notes suivantes relevées dans différents articles : " les principes nazis :les rascistes peints par eux-mêmes " ou encore " sauvez la France du monstre que rien n'arrête ".

A partir de cette période,la création par Jean Moulin d'un Bureau d'Information et de Presse,véritable agence de presse clandestine,permet l'unification des journalistes résistants,ce qui donnera à leurs ouvrages une portée plus conséquente.