C.Le développement de la presse résistante durant les années 43-44.

En novembre 1942,la France est totalement occupée,ce qui renforce l'union entre les deux zones d'éditions.Grâce aux travaux de Jean Moulin,le Conseil National de la Résistance siège à Paris et les journaux clandestins paraissent sous le même titre dans toute la France.De nouveaux quotidiens paraissent en 1943 tels " Libération-France ", " Franc-Tireur " ou encore " Front national " ,ces ouvrages sont souvent communistes,tendance politique dominante.

En avril 1943 une revue voit le jour,intitulée " les Cahiers politiques ",elle est en fait une émanation du " Comité Général des Etudes " créée par Jean Moulin.Elle fut instaurée pour assurer l'unification de la résistance et de ses liaisons.Elle compte parmi ses membres Robert Lacoste,syndicaliste socialiste ;François de Menthon,professeur de droit et Alexandre Paroti,maître des requêtes de l'Etat.

On note que les journaux clandestins saluent de plus en plus leurs confrères et se citent systématiquement les uns les autres notamment,dans " Combat ", " Franc-Tireur " et "Libération ".Il s'agit par là de montrer l'ampleur de la lutte et le mouvement irrésistible qui s'oppose de toutes parts à l'oppresseur.

Dans son action de propagande et d'animation de la Résistance,la presse clandestine a besoin de multiplier ses possibilités de diffusion elle entend sans cesse chercher à pénétrer de nouveaux milieux sociaux,que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan professionnel et social. " Combat " décentralise ses imprimeries et " Franc-Tireur " s'imprimera dans les deux zones.L'exemple le plus saisissant est donné par le Parti communiste dont l'appareil clandestin est en place depuis le début de la guerre et publie 317 numéros du 26 octobre 1939 au 18 août 1944.

La spécialisation est un efficace moyen d'action,par exemple dans les milieux professionnels.De nombreuses feuilles de propagande clandestines étaient destinées aux lycéens.Ces publications proviennent de " l'Université libre " et de " Notre droit " ;fondés par Jacques Solomon,Georges Politzer et Jacques Decour.

Fin 1943,les publications universitaires,intellectuelles ou doctrinales ne suffisent plus.Dans les milieux ouvriers,la presse clandestine doit nécessairemeent porter un effort supplémentaire.Ce sera bientôt fait avec la parution de " la Vie ouvrière ",encouragé par le mouvement communiste.

Enfin paru en 1944 l'ouvrage ultime marquant le combat contre l'hitlérisme et une chute inexorable de la puissance germanique : " la Voix de la Femme juive " écrit pour dénoncer les activités racistes et les dangers qu'elles représentent pour la France.