Les liens entre la présidence et la presse

Les transformations de la presse confrontent la démocratie américaine à des problèmes nouveaux dans un contexte diffèrent du vieux continent. Le processus de concentration de la presse et les situations de monopole qui en découlent obligent à réexaminer les conditions d'applications du premier amendement qui garantit aux citoyens américains la liberté de parole.La mobilisation de Franklin D. Roosevelt et son administration des techniques modernes de persuasion de masse entraîne une transformation de la vie politique.

Cependant la présidence coïncide avec un renforcement du pouvoir de la presse écrite nationale qui devient de plus en plus réservée à l'égard de la conduite de la guerre. Depuis 1964 un arrêt de la commission suprême rendu en faveur du New York Times protège un journaliste de l'accusation de diffamation même si l'information est erronée pourvu qu'il n'y ait pas eu intention de nuire. En 1967 est passé le Freedom of Information Act, et le 30 juin 1971 la commission suprême blanchit le New York Times et le Washington Post dans l'affaire des papiers du Pentagone: en pratique les journaux peuvent publier des documents secrets du gouvernement sans être inquiétés.Cette décision amènera directement à l'affaire du Watergate.

Nixon furieux fait espionner ses conseillers. Puis sous la pression des journalistes le 9 août Richard Nixon cède la place au vice président Ford. C'est la première fois dans l'histoire des États Unis qu'un président renonce volontairement à terminer son mandat. Les rapports entre la presse et les présidents ne prennent pas réellement meilleure tournure avec les présidents suivants.Mais l'essentiel des informations dont disposent les journalistes du Washington Post leur est en effet donné lors de rendez vous secrets par un haut fonctionnaire dont l'identité demeure toujours cachée. La défense de la liberté de la presse se présente comme une cause sacrée contre laquelle il est d'autant plus difficile de s'élever même au nom d'intérêts tels que la sécurité d'Etat que les journalistes défendent ce faisant leur propre prestige professionnel et étendent leur influence en tant que groupe.
En fait gouvernement et médias trouvent normalement avantage à collaborer au point qu,on a parlé de la presse comme d'une agence de l'administration fédérale.